Place forte de Mont-Dauphin

Des visites pour découvrir l’incroyable biodiversité de la place forte de Mont-Dauphin et nos actions pour la préserver !
Azuré bleu céleste
L’objectif ? Comprendre pourquoi la construction de la place forte de Mont-Dauphin a permis d'augmenter la biodiversité du plateau des Mille Vents et découvrir les actions de l’équipe pour préserver ces espèces, dans le cadre de la démarche « Refuge LPO » (Ligue de Protection des Oiseaux).
Le porche du Pavillon de l'Horloge à Mont-Dauphin
Le porche de l'entrée principale de Mont-Dauphin est un milieu tout à fait artificiel. Néanmoins, il présente un surplomb, idéal pour les hirondelles des rochers. De plus, elles disposent d'une réserve de nourriture proche : ces oiseaux insectivores peuvent aller chasser dans les fossés de la place forte où une grande quantité d'insectes est disponible.
Hirondelle des rochers © Aurélien Audevard
Conformément à son rôle stratégique, le glacis de Mont-Dauphin est une zone sans arbre et donc battue par les vents. Le sol est sec et la végétation peine à pousser.
Cependant, la reconstitution d’une tranchée d'attaque représente un abri sur le glacis. On y observe une végétation herbacée plus fournie qui sert de refuge aux criquets, dont des œdipodes turquoise et des œdipodes rouges. Ces criquets ont une couleur brune de camouflage, mais leurs ailes très colorées se déploient lorsqu’ils sautent et les font ressembler à des papillons !
Pour différencier un criquet d’une sauterelle, il faut observer la taille de leurs antennes : si elles sont courtes, il s’agit d’un criquet, si elles sont presque aussi longues que le corps, c’est une sauterelle !
Decticelle carroyée © Marion Fouchard
Dans cette zone, on peut également rencontrer des sauterelles, des grillons, des papillons (dont les beaux azurés) et enfin il n’est pas rare d’entendre et même de voir des moineaux soulcie.
Moineau soulcie © Aurélien Audevard
La lunette d'Arçon de Mont-Dauphin © Marc Tulane
Sur les murs de cet élément de fortification, on trouve des nids d'abeilles maçonnes. Ce sont des abeilles solitaires qui pondent dans des nids qu'elles façonnent avec de la boue.
Au sol, on peut voir des zygènes. Ils font partie de la famille des papillons de nuit mais ce sont des papillons aux mœurs diurnes.
Zygène
Les papillons de nuit replient leurs ailes le long de leur corps lorsqu'ils sont posés. Les papillons de jour se contentent de les refermer au dessus d'eux.
La végétation y est plus haute et fait penser aux steppes d'où le nom donné à ce milieu : « steppique durancien ».
Les fossés de Mont-Dauphin © Marc Tulane
À chaque pas, des dizaines d'insectes sautent ou s'envolent. Il n'est pas rare d'y trouver des mantes religieuses, des libellules et des lézards qui sont tous des prédateurs.
Dans la démarche « Refuge LPO », l’équipe de la place forte de Mont-Dauphin a installé un hôtel à insectes qui comporte des abris pour les abeilles et guêpes solitaires (beaucoup moins agressives que leurs homologues sociales), des abris à papillons, à coccinelles et à forficules (nom savant des perce-oreilles).
Hôtel à insectes avec abeilles maçonnes
Tout au long du parcours, on peut croiser des mésanges bleues, des mésanges charbonnières et des chardonnerets. Avec un peu de chance, on peut apercevoir la huppe fasciée et le pinson.
Huppe fasciée © Aurélien Audevard
La mésange est le plus grand prédateur des chenilles processionnaires. Sa présence dans les zones infestées est primordiale pour lutter contre ces insectes.
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